Taux de rendement énergétique

Conceptualisé par Ex-up Consulting, le TRE est le ratio entre les energésclaves dont nous avons vraiment utiles et renouvelables et ceux que l’on utilise vraiment. Le TRE est la synthèse de 3 rendements (voir schéma ci-dessous) : le ratio de sobriété, le ratio d’efficacité et le ratio de renouvelable.

Dans l’industrie, il existe déjà un autre indice : le taux de rendement synthétique (TRS). Il cumule lui aussi trois rendements : le taux de fiabilité, le taux de disponibilité, et le taux de qualité.

Le TRS est un indicateur de performance pertinent pour mesurer la performance de la productivité de la fabrication. En termes simples, il identifie le pourcentage de temps de fabrication qui est réellement productif.

Ce schéma permet de synthétiser les différents enjeux des esclaves énergétique, en articulant les trois grands axes principaux : sobriété-efficacité-renouvelable.

Alors comment le calculer ?

En France, chaque habitant dispose en coulisse de 150 esclaves énergétiques pour le transporter, fabriquer ses biens, se nourrir, se chauffer… On pourrait tout d’abord se poser la question si nous avons réellement besoin !

La première réponse est oui : de toute évidence, il y en a certains dont on ne pourrait pas se passer car ils nous apportent des services essentiels !

La deuxième réponse est non : il y en a certains qui sont pleinement gaspillés…

Éliminer l’inutile est la définition même de la sobriété.

Supposons maintenant que les gaspillages sont écartés et que nous avons plus d’écarts de sobriété, une nouvelle question arrive : est-ce que tous ces esclaves énergétiques travaillent efficacement ?

On s’aperçoit ici que non : de toute évidence, un esclave énergétique (il faudra s’habituer à cette notion très loin d’être une fierté !) s’épuise pour combler de mauvais rendements et est utilisé en pure perte. Le travail n’est pas optimisé. En somme : beaucoup d’énergie, peu d’effets !

Pour prendre un exemple domestique : soit on achète une voiture essence qui consomme 6L/100km (équivalent 60kWh/100km), soit on achète une voiture électrique qui ne consomme que 15kWh/100km (près de 4 fois moins).

Bref, après avoir éliminé les gaspillages, nous devons optimiser les processus.

Reprenons l’exemple de la voiture électrique : nous consommons donc que 15kWh/100km. Le 3ème enjeu est désormais de trouver la meilleure source d’énergie. Si cette électricité provient d’une centrale à charbon, le pari est complètement manqué !

Ces esclaves sont-ils issus d’énergies renouvelables ?

Le fait de développer le renouvelable en 3ème position est évident : si on le fait plus tôt dans la démarche, nous risquons d’investir dans de lourdes installations pour fournir une énergie inutile et inefficace.

Pour reprendre l’exemple de la voiture, une installation domestique de 7m² de panneaux photovoltaïques (1kW crête) suffit pour parcourir 10 000km/an

Pour chaque projet, chaque amélioration, nous devons calculer l’EROI (Energy Return On Investment), qui est le rapport entre la quantité d’énergie dépensée et la quantité d’énergie économisée.

Pour poursuivre avec l’exemple précédent, l’EROI de panneaux solaires est entre 16 et 19 : particulièrement intéressant !

La tuilerie Tegulys à Meymac (Corrèze) a mis en place un projet vertueux. Pour rappel, une tuile doit être portée à très haute température pour être séchée puis cuite et consomme une quantité d’énergie phénoménales.

1-      Efficacité : en travaillant avec de l’air dessiqué à la place des fumées chargées d’eau de la combustion de gaz, elle a réduit sa consommation de 60%.

Avec une meilleure régulation de la pression du four, elle a considérablement améliorer sa qualité (chiffre inconnu)

2-      Energie renouvelable : elle récupère 90% de l’énergie de combustion normalement perdue par la cheminée pour la réintégrée dans ses fours, réduisant donc d’un facteur 10 la consommation d’énergie

3-      Le EROI de sa solution est de 20

De plus, Tegulys économise puisqu’elle paye seulement 0.025€/kWh. La rendant très compétitive