Quand on parle de Lean Manager, beaucoup imaginent un “expert en process” caché derrière des tableurs
Pour moi, ce métier est bien plus que ça : un Lean Manager est un leader sur le terrain, un facilitateur du changement, capable de transformer une entreprise… en partant de l’humain. Et c’est cette dimension qui fait toute la différence entre un Lean Manager moyen et un Lean Manager excellent.
Les débouchés : un rôle de plus en plus recherché
Dans l’industrie automobile et manufacturière, le Lean Manager est un poste courant depuis 20-25 ans. Mais aujourd’hui, la demande explose dans des entreprises de taille moyenne (50 à 200 salariés), dans l’agroalimentaire, la logistique, les services… et même de nouveaux secteurs comme le BTP.
Encore absents dans des domaines comme l’événementiel ou la culture, les Lean Managers y trouveront pourtant, dans quelques années, un immense champ d’action.
Et les perspectives d’évolutions ?
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- Responsable de production
- Directeur industriel
- Directeur de bureau d’études
- Consultant en amélioration continue
Bref, une carrière qui ne se limite pas au Lean… mais qui s’en nourrit.
Salaires : attractifs dès le départ
En France, un Lean Manager gagne en moyenne 45 000 à 80 000 € brut/an, avec un potentiel de dépasser les 100 000 € dans les grandes structures.
Pour un métier qui allie impact, diversité des missions et perspectives d’évolution, c’est clairement un investissement de carrière rentable.
Compétences : le combo technique + humain
Un Lean Manager doit être au moins Green Belt Lean Management pour avoir une base méthodologique solide. Mais ce n’est que le début. La vraie valeur vient de l’expérience terrain : “Quand on débute, on est toujours en culotte courte. Il faut participer à 5 ou 6 chantiers minimum avec un SENSEI (un coach) avant de voler de ses propres ailes.”.
Le Lean Manager n’est pas qu’un technicien des process. C’est un chef d’orchestre qui doit combiner :
Compétences techniques
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- Maîtrise des outils Lean (5S, Supervision Active, cartographie des flux, PDCA, KAIZEN …),
- Capacité à diagnostiquer rapidement tous types de gaspillages,
- Vision processus globale et des flux.
Compétences humaines
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- Leadership (et pas seulement charisme) : on vous suit parce qu’on croit en vous,
- Écoute active et capacité d’adaptation à tous les profils, du patron à l’opérateur,
- Humilité : la réussite est celle de l’équipe, pas du Lean Manager.
Missions : comment se déroule une transformation Lean
Une mission Lean ne se résume pas à “mettre en place des outils”. C’est un véritable projet de transformation, qui s’inscrit dans le temps et qui se déroule généralement en quatre grandes étapes :
- Alignement stratégique avec la direction – 1 semaine maximum
Avant de poser le moindre outil, il faut s’assurer que la direction et le Lean Manager sont alignés sur la vision, les objectifs et les priorités. Cette étape inclut :- Des entretiens avec le patron ou le comité de direction,
- La clarification des indicateurs clés (KPI) et des attentes en termes de résultats,
- Éventuellement participer à la rédaction et la déclinaison des matrices en X du HOSHIN KANRI,
- La validation des moyens humains et matériels alloués au projet.
C’est ici que l’on pose les fondations pour éviter les demi-mesures et les “Lean cosmétiques”.
- Diagnostic terrain – 2 à 4 semaines selon la taille du site
C’est le moment de se confronter à la réalité, et pas seulement aux PowerPoint et Windows dressing.- La voix des procédés : suivre les flux sur le terrain, observer les procédés, repérer les gaspillages,
- Voix du client : analyser les retours, réclamations, attentes et délais,
- Voix du business : croiser avec les objectifs clés de l’entreprise (pas seulement financiers)
- Voix des collaborateurs : entretiens, observations questionnaires, remontées des réussites et des irritants…
L’objectif est de comprendre le système dans son ensemble avant de toucher quoi que ce soit.
- Définition de la feuille de route – 1 à 2 semaines
Avec le management intermédiaire, et toujours avec l’engagement de la direction dont le Lean Manager est le bras droit, on construit un plan clair, hiérarchisé, avec :- Des quick wins pour générer rapidement du ROI (accélération des flux, ajustements d’organisation, chantier urgent,…)
- Les fondamentaux à mettre en place : 5S, supervision active, routines GEMBA, standards de travail pour initier l’entreprise à la culture Lean : celle où on recherche systématiquement la moindre opportunité de progrès.
- Une projection sur 12, 24 voir 36 mois
- Déploiement – de 6 mois à 3 ans selon l’ampleur et la capacité de l’entreprise à « absorber » le changement
Le déploiement alterne entre :- Travail sur le terrain : accompagnement des équipes, animation d’ateliers KAIZEN, standardisation des process, supervision des routines quotidiennes…
- Travail de bureau : analyse des données de performance, mise à jour des indicateurs, préparation des supports de formation, réorientation de la feuille de route, reporting à la direction,
- Coaching : montée en compétences des managers de proximité pour qu’ils deviennent autonomes sur leurs tours de terrain et la recherche systématique des opportunités.
Le but ultime ? Que dans 2 à 3 ans, on ne parle plus de « projet Lean » mais de « notre façon naturelle de travailler ».
- Ensuite, on travaille sur les sujets de fond, de manière a avoir toujours un coup d’avance : par exemple, la mise en place de flux tirés, une future démarche à déployer (TPM, 6-Sigma, Agilité,…).
Comment se former
Pour se lancer, il faut combiner formation certifiante, la Green Belt Lean Management LIEN, et expérience terrain.
Chez Ex Up Consulting, on ne vous donne pas seulement la méthode : on vous fait pratiquer, sur de vrais cas, aux côtés de consultants expérimentés. C’est là que la compétence prend tout son sens.
La réalité : une formation seule ne suffit pas
Soyons clairs : un novice ne deviendra pas Lean Manager en sortant d’une formation Green Belt.
« Connaître », ce n’est pas encore « savoir-faire ».
Pour prétendre à ce poste, il faut :
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- Accompagner pendant au minimum 6 mois un Lean Manager confirmé,
- Avoir participé à minima à plusieurs chantiers KAIZEN complets et idéalement à un diagnostic (de la stratégie jusqu’à la feuille de route),
- Comprendre la réalité humaine et culturelle derrière les outils Lean.
C’est en pratiquant, en coachant et en se confrontant à la complexité du terrain que l’on développe le « savoir-faire » et le « savoir-être » Lean.
Conclusion
Ce qui distingue un bon Lean Manager d’un excellent Lean Manager ?
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- L’écoute avant l’action,
- La capacité à mobiliser les équipes vers un objectif commun,
- La rigueur dans la méthode… tout en restant flexible dans l’approche humaine,
- La remise en question rapide pour ajuster la trajectoire.
Le métier de Lean Manager est passionnant, stratégique et exigeant. C’est un rôle qui transforme les entreprises et aussi ses acteurs.
Si vous voulez vous former sérieusement, en développant à la fois vos compétences et votre expérience terrain, parlons-en !
Contactez-moi LIEN pour échanger sur votre parcours et construire ensemble votre prochaine étape.
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