La méthode Six Sigma, une démarche d’amélioration de la qualité utilisée par Ex’Up Consulting, permet d’atteindre l’efficacité énergétique. À l’heure de l’envolée des coûts énergétique, et des problématiques écologiques, cette démarche est plus que jamais nécessaire pour les entreprises.

Sobriété, efficacité ou énergies renouvelables ?

En matière d’énergie, les professionnels entendent tant de vocabulaire, qu’ils peuvent en perdre leur français. Il est alors nécessaire de faire un point entre trois notions clef : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, et les énergies renouvelables :

La sobriété énergétique : il s’agit de ne répondre strictement qu’à son besoin, ni plus, ni moins. En d’autres termes, toute consommation qui dépasse ses besoins est superflue, il s’agit de gaspillage.
L’efficacité énergétique : il s’agit de chercher à obtenir le même résultat à une opération, mais en consommant moins d’énergie. Il faut donc répondre à ses besoins, mais en améliorant son rendement, par une diminution de la consommation énergétique, sans que le résultat de l’opération n’en soit affecté.
Les énergies renouvelables : leur utilisation permet de limiter grandement l’impact sur les ressources naturelles.

 

Pour être efficaces, durables, et s’intégrer aux performances de l’entreprise, ces trois notions doivent être mises en place l’une après l’autre. Une entreprise va d’abord se fixer comme objectif la sobriété énergétique, puis l’efficacité, pour enfin intégrer l’utilisation d’énergies renouvelables.

Deux leviers sur la consommation énergétique

 

La consommation d’énergie dépend de deux facteurs, à savoir la puissance d’un procédé (pour une voiture, par exemple les chevaux d’un moteur), et la durée du procédé (pour une voiture, par exemple, le temps pendant lequel le moteur est en marche). La consommation énergétique pourrait alors se traduire par une formule simple :

 

Consommation énergétique = puissance du procédé x durée

 

Pour atteindre l’efficacité énergétique, on aura alors deux leviers d’améliorations : la puissance et la durée. Toutefois, ces deux leviers peuvent être interdépendants, et réduire la puissance peut ainsi avoir pour conséquence d’augmenter la durée, ce qui serait contre-productif dans le cadre d’une recherche d’efficacité énergétique. Il faudrait alors chercher à obtenir le même résultat à un procédé, en réduisant la puissance et/ou la durée. Pour cela, il sera nécessaire d’améliorer le rendement.

 

Il existe des exemples concrets de mise en place de démarches d’efficacité énergétiques qui ont fait leurs preuves. Par exemple, l’Allemagne utilise beaucoup cette démarche depuis le milieu des années 2000. On observe ainsi que depuis cette période, elle a pu diminuer sa consommation d’énergie de l’ordre de 30%, alors même qu’elle a maintenu une grande activité industrielle. De son côté, la consommation énergétique française est restée stable sur la même période.

Réduire la puissance du procédé, par la méthodologie Six Sigma

 

Dans un premier temps, on va s’attaquer au premier levier pour réduire sa consommation énergétique : la puissance d’un procédé. C’est là qu’intervient la méthode Six Sigma, et notamment l’outil DMAIC. Le DMAIC cherche à systématiser la résolution de problème au sein d’une entreprise, en passant par 5 étapes :

Définir le problème
Mesurer, faire un état des lieux
Analyser les causes racine
Improve, ou plutôt, en français, améliorer
Mettre sous contrôle, dans le sens maîtriser

 

Le DMAIC, en tant qu’outil de la méthodologie Six Sigma, permet de réduire la puissance, l’un des deux facteurs de consommation énergétique. Pour résoudre la problématique énergétique, le DMAIC va la structurer, puis la segmenter en plusieurs éléments, plus simples à traiter que la problématique globale en tant que tout.

 

Chaque étape du DMAIC permet d’améliorer son rendement. Par exemple, la seconde étape, celle de la mesure, permet de récupérer des données concrètes sur sa consommation énergétique dans le temps. Tandis que la dernière étape, celle de la mise sous contrôle, permet de mettre en place des solutions visant à s’assurer que la consommation énergétique n’augmente pas à nouveau.

 

Réduire la durée d’un procédé

 

Pour améliorer la durée, l’autre facteur de consommation d’énergie, il faudra veiller à éliminer tous les arrêts de machinerie. En effet, comme une voiture au feu rouge, une machine à l’arrêt continue de consommer de l’énergie. Pour agir sur la durée, il sera donc essentiel de fiabiliser ses équipements.

 

Pour cela, on cherchera à optimiser le TRS, le taux de rendement synthétique. Ce TRS est constitué de trois rendements :

Le taux de disponibilité, qui, s’il est bas peut engendrer des pannes,
Le taux de fiabilité, qui, s’il est bas, peut engendrer des ralentissements et micro-arrêts,
Le taux de qualité, qui, s’il est bas, peut engendrer de la non-qualité.

 

Pour améliorer le TRS, on fera appel à un autre acronyme, le TPM, pour Total Productive Management. Le TPM comprend 8 éléments, parmi lesquels les plus pertinents dans le cadre de l’amélioration du taux de rendement synthétique, ou TRS, seront :

La gestion autonome des équipements : la surveillance et l’entretien des machines par les opérateurs,
La maintenance planifiée : le contrôle régulier des machines après une certaine durée,
La maintenance prédictive : le contrôle de la machine selon son utilisation et l’usure qui en découle,
L’amélioration focalisée : la résolution de problèmes par la méthodologie DMAIC ou le 8D.

 

Ainsi, ces différents outils, que sont le TPM et le DMAIC, permettront d’agir individuellement sur la durée et la puissance d’un procédé dans le cadre d’une méthodologie Six Sigma, et ainsi de réduire la consommation énergétique d’une entreprise, sans impacter ses résultats, c’est-à-dire atteindre l’efficacité énergétique.